Les facteurs de la régression de propreté, Accompagner l’enfant dans la propreté diurne

Comment faire face aux facteurs de la régression de la propreté ?

En tant que parent d’un jeune enfant, vous avez changé des milliers de couches. Vous avez surmonté avec votre enfant tous les aléas de l’acquisition de la propreté. Au fil du temps, les accidents se font de plus en plus rares. Vous avez réussi ! Un beau jour, en regardant le paquet de couches, vous vous dites enfin : "Je ne vais plus en avoir besoin…" Mais au bout de quelques semaines, les accidents se répètent : la nuit, pendant la sieste, dans la voiture, à l’école. Votre enfant, qui était pourtant propre, a besoin ou veut de nouveau porter une couche. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette régression de la propreté. Une fois que vous aurez saisi ce que veut dire cette régression dans les acquis de votre enfant, il vous faudra faire preuve d’un peu de patience et de quelques astuces pour que tout s’arrange.

Régression de propreté – à quel âge ?

Comme pour les courbes de croissance ou l’apprentissage de la marche, l’âge de l’acquisition de la propreté varie chez chaque enfant. Les méthodes d’acquisition de la propreté ont évolué au fil des décennies : aujourd’hui, la priorité est donnée aux capacités d’acquisition de la continence propre à chaque enfant et non à son âge.

Propreté – à quel âge ?

Comme le montre l’étude "L’acquisition de la propreté : Des conseils axés sur l’enfant" publiée par la revue Paediatrics & Child Health (1), la propreté diurne ne dépend pas de l’âge de l’enfant, mais de sa réceptivité à devenir propre. Ainsi, les pédiatres indiquent que les recommandations passées disant "il faut mettre l’enfant sur le pot à 18 mois" ou "l’acquisition de la propreté commence à 3 ans" doivent être oubliées, au profit d’une observation du développement de l’enfant. Pour savoir quand commencer le pot, vérifiez que votre enfant réponde aux facteurs suivants :

  • votre enfant est capable de marcher seul jusqu’au pot ;
  • il se tient bien assis ;
  • il est capable de ne pas mouiller sa couche pendant plusieurs heures d’affilée ;
  • il est capable de suivre des consignes simples, mais également d’exprimer son besoin d’utiliser le pot ;
  • il a envie de faire plaisir aux adultes s’occupant de lui ;
  • il a envie d’apprendre à être propre.

Comment rendre propre l’enfant ?

Les pédiatres ayant rédigé l’étude citée ci-dessus détaillent les éléments de la technique basée sur l’enfant pour l’acquisition de la propreté :

  • utiliser un vocabulaire adapté ;
  • rendre l’accès au pot facile et autoriser l’enfant à regarder ses parents aller aux toilettes ;
  • si les parents préfèrent le réducteur de toilettes au pot, il faut que l’enfant puisse poser les pieds sur un tabouret pendant qu’il est à la selle ;
  • faire des compliments à l’enfant lorsqu’il dit qu’il a envie d’utiliser le pot, même si c’est trop tard ;
  • identifier les attitudes et les gestes de l’enfant ayant envie d’uriner ou d’aller à la selle afin de lui proposer le pot ;
  • éviter de mettre trop de pression sur l’enfant : l’ acquisition de la propreté est un processus long, des accidents surviendront et il peut y avoir une régression de la propreté vers l’âge de 3 ans ;
  • ne pas punir l’enfant en cas d’échec ou d’accidents ;
  • faire en sorte que le pot soit proposé à l’enfant par toutes les personnes qui en ont la charge.

Quelles sont les facteurs de la régression de la propreté ?

L’American Academy of Pediatrics, dans son article "Potty Training Regression" (2), évoque les facteurs de régression de la propreté :

  • les causes de l’énurésie peuvent être organiques : votre enfant souffre peut-être d’une infection ou d’un trouble expliquant ces accidents alors que la propreté diurne était acquise ;
  • un bouleversement dans la vie de l’enfant peut expliquer la régression de la propreté : l’arrivée d’un bébé dans la famille, la grossesse de la mère, un deuil, le divorce des parents ou des disputes répétées entre les parents, un déménagement, l’entrée à l’école, un changement d’assistante maternelle ;
  • la constipation peut également être un des facteurs de régression de la propreté.

Régression de la propreté – que faire

La régression de la propreté peut être surmontée en analysant le problème et en accompagnant l’enfant dans la bienveillance.

Comment réagir face à la régression ?

Les pédiatres de l’American Academy of Pediatrics (2) conseillent de suivre les étapes suivantes, qui reprennent certaines étapes de la méthode pour rendre bébé propre :
Déterminer la cause du problème : si la vie de l’enfant a été chamboulée par un grand changement, il faut en parler avec lui et l’encourager à exprimer ses émotions. S’il n’y a pas de raisons de ce côté-là, il convient de consulter son pédiatre afin qu’il examine l’enfant pour identifier un facteur organique (infection, trouble médical) expliquant les accidents répétés dans l’acquisition e de la propreté.

  • Parler avec l’enfant du problème : les parents doivent signaler à l’enfant qu’ils ont remarqué son changement de comportement et essayer de communiquer avec lui sur les causes d’un tel changement.
  • Prendre des mesures : si l’enfant ne veut plus aller sur le pot, car il déteste les toilettes de l’école, ou parce que le nouveau bébé porte des couches et monopolise l’attention des parents, les parents doivent s’efforcer de trouver des solutions, en collaboration avec l’enfant, pour résoudre le problème.
  • Opter pour le renforcement positif : le pot doit être à portée de vue, les parents doivent le proposer régulièrement à l’enfant et faire des compliments à l’enfant lorsqu’il s’assied dessus, même si un accident survient.

Montessori – une nouvelle méthode pour la propreté

Le site officiel de la Montessori Foundation (3) donne les clés de l’acquisition de la propreté selon la méthode Montessori. Il s’agit d’accompagner l’enfant, sans pression ni attente, dans l’acquisition de la propreté. Les pédagogues Montessori invitent les parents à encourager les enfants dans leur curiosité et leur envie d’être propres, en le mettant sur le pot s’ils en font la demande, même s’ils n’ont pas encore cette capacité, et en évitant toute pression liée à l’attente de résultats. C’est véritablement une méthode axée sur le développement et l’envie d’indépendance et d’autonomie de l’enfant.

Des culottes absorbantes en cas de régression

Une fois la propreté acquise, il peut être difficile pour les parents d’être confrontés à une phase de régression. Pour y faire face en attendant d’avoir surmonté cet aléa, il est conseillé d’équiper l’enfant de culottes absorbantes, qui sont moins épaisses que des couches, mais qui permettent de limiter les accidents et les débordements.

Sources :

(1) https://www.ncbi.nlm.nih.gov
(2) https://www.healthychildren.org
(3) https://www.montessori.org

Mis à jour décembre, 2023

Tags: Traitements, Conseils et astuces , L'énurésie au quotidien, 4 - 7 ans , 8 - 15 ans

Dr Christophe Philippe
Dr. Christophe PHILIPPE

Pédiatre, Centre Hospitalier de Plaisir

Articles associés

Découvrez nos produits

Trouvez le produit adapté pour votre enfant
Sous-vêtements de nuit absorbants garçon

Culotte énurésie absorbante pour garçon

Découvrir
Sous-vêtements de nuit absorbants fille

Sous-vêtement pour fille - culotte absorbante énurésie

Découvrir
Alèse protège-matelas absorbante

Protège matelas jetables et absorbants

Découvrir
Nos offres de réduction Nos offres de réduction